La pensée hébraïque
ou l'art de porter un regard neuf
La pensée hébraïque se révèle à nous à travers notamment ces grands archétypes que sont les lettres hébraïques ou encore les mots qui forment l’hébreu biblique. Toutes et tous tissent des réseaux de sens qui échappent à nos représentations culturelles actuelles et nous amènent à poser un autre regard sur la vie, pétri de sagesse traditionnelle. Il devient alors possible d’oser avancer sur des chemins incroyables !...
LES LETTRES HÉBRAÏQUES, LEÇONS DE VIE
Les lettres hébraïques constituent une porte d’entrée extraordinaire vers une compréhension des grands principes du chemin intérieur ! Nées d’idéogrammes primitifs, elles sont pétries de sagesse traditionnelle. S’initier à ces grands symboles qui structurent aussi bien le texte biblique que notre propre chemin de Vie permet de mieux comprendre les énergies qui nous animent et favorise un élargissement de conscience propice à un chemin de Vie harmonieux : de la connaissance de soi à la croissance de soi…
Judith Cypel a découvert les lettres hébraïques à travers sa rencontre avec Annick de Souzenelle dont le premier livre, « Le symbolisme du corps humain » part de la tradition hébraïque pour montrer que la parole biblique est au cœur du corps, que la Bible parle de notre intériorité.
A travers la découverte de l’hébreu biblique, Judith a trouvé l’activité qui lui convenait, enseigner le symbolisme de cette tradition qui ouvre « aux multiples facettes du même diamant ». Pour pouvoir entreprendre (le thème du forum), il faut porter un regard neuf sur les événements, voir au-delà du visible, du connu, capter l’information pour la mettre dans le champ du visible.
La période hébraïque va du 19ème siècle au 9ème siècle avant J.C. C’est la période des prophètes : « Ils voient les cieux ouverts ». Leur transmission se fait pas oral puis par écrit. Au 9ème siècle, les douze tribus d’Israël se séparent en deux royaumes, dix tribus forment le royaume du Nord, le royaume d’Israël (Samarie) et les deux tribus du Sud forment le royaume de Juda. Le royaume du Nord envahi par les Assyriens va disparaître. Le royaume de Juda donnera les termes judaïsme et juif.
Au 6ème siècle, l’ensemble des enseignements contenus dans la Bible est constitué. La question devient : comment les Juifs vont adapter ces enseignements à la modernité de l’époque. C’est la période des rabbins qui dure toujours aujourd’hui. Ces derniers commentent et interprètent la Bible à l’infini. C’est la mise en place de la religion juive.
Le travail d’Annick de Souzenelle et de ses « disciples » est de retrouver le contact avec l’information contenue dans le texte biblique sans le côté religion.
Entreprendre c’est faire naître quelque chose qui est là sous forme d’énergie pour l’amener dans la manifestation, à travers la sagesse (capacité à recevoir l’inspiration) et l’intelligence (capacité à faire). Avant la manifestation, l’énergie est présente au niveau vibratoire. La physique quantique vient conforter la tradition.
Le prophète qui voit l’événement non encore accompli est en décalage ou en décrochage par rapport aux autres : « J’ai vu, je sais ce qui va se passer », mais ça fait violence aux autres.
Entreprendre (inter prehendere), c’est prendre en main par l’intérieur, faire le chemin pour que ça vienne à la manifestation.
Le mot hébreu s’écrit ayin beth rech, qui peut se prononcer Ibhri, ébher et abhar qui veut dire traverser. Les descendants d’Ever ce sont ceux qui traversent la Mer Rouge, le désert pour aller à Canaan (la juste place), la terre qui leur est promise.
Le fleuve est une limite pour un territoire, une ceinture psychique qui assure ma cohérence. Si je ne traverse pas le fleuve, je suis en prison. Je tiens à la terre et je m’accroche à la croûte de cette terre. Le fleuve est nécessaire et il faut le franchir.
Moïse est celui qui est capable de voir et de faire le chemin. Une partie de moi a pris conscience et il faut qu’elle fasse son chemin et soit reconnue par les autres parties de moi-même. C’est juste et c’est fou.
La Bible parle de notre intérieur et de nos guerres intérieures. Il s’agit de construire notre temple intérieur. C’est un chemin d’intériorisation pour accomplir ce que nous avons à accomplir.
Les 22 lettres hébraïques sont l’ossature vibratoire de la création. Elles sont en nous. Il s’agit de saisir l’énergie des lettres. Faire ce chemin d’intériorité : « Je vois les cieux ouverts ».
Installée dans la Sarthe, Judith Cypel enseigne le symbolisme des lettres hébraïques, de l’hébreu biblique et de la Bible.
« J’étais en quête de sens, en questionnement par rapport au divin et très seule avec tout ça, explique Judith Cypel. Avec Annick de Souzenelle, j’ai rencontré un enseignement qui posait les mêmes questions que moi et donnait des pistes de réponses. Je n’étais plus isolée. Les textes bibliques existent depuis des milliers d’années, mais donnent des enseignements pour ici et maintenant. J’anime des ateliers, mais l’enseignant, c’est la lettre hébraïque. »
Dans les stages de week end, Judith travaille sur un passage de la Bible pour en dégager la dimension symbolique et voir ce qu’il y a derrière l’histoire apparente. C’est le cas, par exemple, pour l’image de l’arbre qui incite à construire son arbre intérieur et à donner son fruit. Autre exemple, régler ses dettes, c’est s’accomplir.
Les 22 lettres de l’alphabet hébreu sont dérivées des hiéroglyphes égyptiens. Leur interprétation symbolique est d’une très grande richesse. « La dimension symbolique est centrale dans la tradition hébraïque. Chaque jour permet de produire un sens nouveau. Mais toutes les traditions disent la même chose, au fond. La question est de penser par soi-même. Le texte hébreu nous y incite. »